Cffor: jeroen d'hoe & nicolas de cock

Fidèle à ses racines, le Brussels Philharmonic explore un répertoire aussi riche que varié et continue à mettre l’accent sur la musique symphonique d’aujourd’hui et de demain. Pour preuve, le projet initié par son directeur musical Stéphane Denève, en collaboration avec l’orchestre : la nouvelle plateforme numérique CffOR, qui regroupe toutes les œuvres symphoniques créées depuis l’an 2000.

jeroen d'hoe • songs for the crossing: ii. on the run

« À partir de son livre, Stefan a écrit quatre poèmes dans lesquels il donne littéralement vie à quelques scènes de guerre. Ces textes ont constitué la base des quatre chants de la composition. Mais pendant nos échanges, nous avons aussi discuté de la problématique actuelle de la migration, un sujet que Stefan et moi-même voulions aborder. C’est ainsi que nous sommes arrivés à un diptyque où nous lions la fameuse traversée de l’Yser pendant la guerre et la traversée de la Méditerranée par les migrants aujourd’hui. Nous ne voulions pas faire une chronique “poussiéreuse” : cette œuvre est donc à la fois une commémoration et un thème d’actualité. »

aftermovie création mondiale songs for the crossing (15 décembre 2017)

nicolas de cock • in flanders fields

Nicolas De Cock rend lui aussi hommage aux soldats morts à la guerre et à leurs proches dans son In Flanders Fields : « Quand j’ai composé cette musique, je voulais surtout mettre l’accent sur le chagrin et la solitude, mais aussi sur la combativité. » Il a trouvé les mots justes dans le célèbre poème du médecin militaire canadien John McCrae : celui-ci avait composé ces vers pour son ami Alexis Helmer, qui perdit la vie dans les tranchées le 2 mai 1915. Après les obsèques, McCrae jeta le petit papier sur lequel il avait écrit le poème mais un autre officier le ramassa et l’envoya à la presse londonienne – la population britannique y puisa également du réconfort. McCrae lui-même n’eut guère le temps d’apprécier la popularité de son poème puisqu’il mourut le 23 janvier 1918. Ses mots – et les coquelicots – sont cependant devenus le symbole de la commémoration des victimes de la Grande Guerre.