A Minimal Trip du Vlaams Radiokoor révèle toutes les richesses de la simplicité. À une époque en proie aux stimuli et à la complexité, ce programme permet de ralentir et de prêter l’oreille à la beauté subtile du minimalisme. Un style musical fréquemment utilisé au cinéma dans les moments de détente.

Le critique de cinéma Robin Broos a sélectionné quelques bandes originales d’une épure minimaliste.

Koyaanisqatsi (1982)

réalisation : Godfrey Reggio

La partition hypnotique de Philip Glass pour Koyaanisqatsi s’ouvre sur des notes soutenues des cuivres, dont le rythme et la dynamique vont croissant, pour culminer sur la ligne de basse ostinato jouée sur un synthétiseur. « Je ne connaissais rien au cinéma quand le réalisateur Godfrey Reggio m’a contacté. Mais cela m’a intéressé d’emblée quand j’ai vu ce qu’il faisait. J’avais déjà beaucoup écrit pour les arts de la scène et composer pour le cinéma ne s’est pas avéré si difficile pour moi ».

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Requiem for a Dream (2000)

réalisation : Darren Aronofsky

Le compositeur britannique Clint Mansell use d’effets sonores au-delà du réel pour inciter le spectateur à faire l’expérience non pas de ce que le personnage central entend réellement, mais de ce qu’il croit entendre. Bien que la musique semble principalement électronique, elle fait aussi appel au Kronos Quartet, un quatuor de violons à l’approche minimaliste. Le thème principal Lux Aeterna est l’un des morceaux de musique les plus réutilisés du début du millénaire. Notamment dans une nouvelle version orchestrale accompagnée d’un chœur, enregistrée pour la bande-annonce du film Le Seigneur des anneaux : les deux tours (2002).

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Ad Astra (2019)

réalisation : James Gray

Le compositeur britannique d’origine allemande Max Richter crée essentiellement de la musique post-minimaliste. Sollicité par le réalisateur James Gray pour le film de science-fiction Ad Astra, il utilise les données sur les ondes de plasma issues de la mission interstellaire Voyager de la NASA à la fin des années 1970, et les intègre dans un instrument spécialement conçu à cet effet, qui constitue un élément de son écriture. « Ad Astra allie la musique et de la science. Mes compositions s’appuient également sur ma passion des mathématiques. »

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Le ventre de l’architecte (1987)

réalisation : Peter Greenaway

Le compositeur minimaliste belge Wim Mertens a pu travailler pour le réalisateur culte britannique Peter Greenaway en 1987. Ses pièces cycliques pour piano s’intègrent parfaitement à l’univers du personnage de Stourley Cracklite, qui se délite progressivement dans le décor formé par la capitale italienne. Wim Mertens a également réussi à y placer son célèbre morceau Close Cover.

disponible en dvd


Under the Skin (2014)

réalisation : Jonathan Glazer

Connue sous le nom de Micachu avec son groupe Micachu and the Shapes, la Britannique Mica Levi a composé en 2014 la musique de Under the Skin, un film de Jonathan Glazer avec Scarlett Johansson. La tonalité varie à différents intervalles pour « mettre les auditeurs mal à l’aise ». Son approche minimaliste est particulièrement bien accueillie par la critique et lui vaut de remporter le European Film Award de la meilleure composition.

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La Leçon de piano(1993)

réalisation : Jane Campion

La Leçon de piano retrace l’histoire d’une femme mutique, Ada, qui recourt à la langue des signes et au piano pour s’exprimer. La bande originale d’un film consacré à la musique comme moyen de communication avec le monde extérieur se doit d’être convaincante. Elle est signée par le compositeur minimaliste anglais Michael Nyman. Alors que la main droite souligne la superbe mélodie du thème, le pianiste doit également faire tourbillonner des doubles croches pour créer une texture minimaliste. Il en résulte un profond sentiment de mal-être.

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