Eric Whitacre en cinq dilemmes
Avec Eric Whitacre, la Belgique compte parmi ses résidents un lauréat américain d’un Grammy.Il dirigera notre concert de Noël avec le Vlaams Radiokoor et son épouse, la soprano Laurence Servaes. « Beaucoup de Belges ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont dans ce pays. »
« Je parle un peu le néerlandais. Comme un enfant de six ans », dit Eric Whitacre (55 ans) au début de notre entretien. Sa r roule encore maladroitement en flamand. Compositeur et chef d’orchestre passionné par la musique chorale, Whitacre a un parcours singulier. Né dans la ville de jeux de Reno, au Nevada, il a reçu sa formation classique à Las Vegas, la véritable Sin City. Après de longues années passées en Californie, il nous parle aujourd’hui par webcam depuis son appartement à Anvers. Il s’est installé en Belgique il y a quelques années avec Laurence Servaes, la soprano belgo-américaine qu’il a rencontrée ici, et leur fils. Il a également vécu un temps à Gand. « Le parking, comme on dit ici. »
C’est bien sûr une plaisanterie. Whitacre n’a rien de l’arrogance anversoise ni de la fanfaronnade américaine. Et pourtant, c’est une personnalité reconnue. Il a collaboré avec Hans Zimmer (pour le quatrième film de ‘Pirates of the Caribbean’ et pour ‘Batman v Superman’), il est apparu dans des conférences TED et il a remporté un Grammy (pour l’album ‘Light & Gold’ en 2012, qu’il a composé et dirigé). « Enfin… lauréat d’un Grammy : ce sera sans doute la première ligne de ma nécrologie, n’est-ce pas ? » dit-il. Ce jour-là semble encore lointain, mais nous lui soumettons malgré tout cinq dilemmes.