Anton Bruckner · Locus iste, WAB 23
Locus iste a Deo factus est,
Inaestimabile sacramentum,
irreprehensibilis est.
Ce lieu a été créé par Dieu.
Un mystère inestimable ;
Au-delà de tout reproche.
Anton Bruckner · Virga Jesse floruit, WAB 52
Virga Jesse floruit:
Virgo Deum et hominem genuit:
pacem Deus reddidit,
in se reconcilians imo summis.
Alleluja.
Le rameau de Jesse a fleuri
La Vierge a enfanté celui qui est Homme et Dieu :
Dieu a restauré la Paix,
Réconciliant en lui
Tout ce que nous sommes.
Alléluia.
Anton Bruckner · Os Justi, WAB 30
Os justi meditabitur sapientiam,
et lingua ejus loquetur judicium.
Lex Dei ejus in corde ipsius:
et non supplantabuntur gressus ejus.
Alleluia.
La bouche du juste méditera la sagesse et
sa langue parlera de jugement.
La loi de Dieu est dans son cœur et
ses pas ne chancelleront pas.
Ludwig van Beethoven · "Chorfantasie", op. 80
Schmeichelnd hold und lieblich klingen
Unsers Lebens Harmonien,
Und dem Schönheitssinn entschwingen
Blumen sich, die ewig blühn.
Fried und Freude gleiten freundlich,
Wie der Wellen Wechselspiel.
Was sich drängte rauh und feindlich,
ordnet sich zu Hochgefühl.
Wenn der Töne Zauber walten
Und des Wortes Weihe spricht,
Muß sich Herrliches gestalten,
Nacht und Stürme werden Licht.
Äuß're Ruhe, inn're Wonne
Herrschen für den Glücklichen,
Doch der Künste Frühlingssonne
Läßt aus Leiden Licht entstehn.
Großes, das ins Herz gedrungen,
Blüht dann neu und schön empor,
Hat ein Geist sich aufgeschwungen,
Hallt ihm stets ein Geisterchor.
Nehmt denn hin, ihr schönen Seelen,
Froh die Gaben schöner Kunst!
Wenn sich Lieb' und Kraft vermählen,
Lohnt dem Menschen Götter Gunst.
Avec grâce, charme et douceur résonnent
Les harmonies de notre vie,
Et le sens de la beauté engendre
Les fleurs qui fleurissent éternellement.
Paix et joie avancent en parfait accord,
Comme le jeu alternant des vagues ;
Tous les éléments durs et hostiles
Se rendent au sentiment du sublime.
Lorsque règne la magie des sons
Et que parle le sacré du mot,
Cela engendre forcément le merveilleux,
La nuit et la tempête deviennent lumière,
Calme au dehors, profonde joie à l’intérieur
Règnent pour le bienheureux.
Cependant, le soleil printanier des arts
Fait naître des deux la lumière.
Quelque chose de grand, entré dans la cour,
Fleurit alors à nouveau dans toute sa beauté,
Qu’un esprit ait pris son essor,
Et tout un chœur d’esprits retentit en réponse.
Acceptez donc, ô vous belles âmes,
Joyeusement les dons de l’art.
Lorsque s’unissent l’amour et la force,
La faveur des dieux récompense l’homme.