Michael Praetorius
Curieux de connaître le chemin qui l’a mené jusqu’ici, nous remontons le temps jusqu’à un moment décisif, quand un camarade de classe a convaincu Alain, alors adolescent, de rejoindre la maîtrise de la cathédrale d’Anvers. Un monde nouveau s’est alors ouvert à lui, qu’il ne connaissait qu’à travers les quelques disques de sa mère. « Je me souviens du premier concert comme si c’était hier. Nous avons chanté une œuvre à trois chœurs du compositeur baroque allemand Michael Praetorius dans la cathédrale de Cologne. J’étais tellement impressionné que je n’ai pas chanté une seule note de tout le concert, mais c’est alors que j’ai décidé d’étudier la musique. Au milieu de ma quatrième année secondaire, j’ai arrêté l’école pour me préparer à l’examen d’entrée au Conservatoire. »
L’appel de la musique
Quelques détours ont suivi, notamment dans l’horeca, mais là encore, le hasard a croisé son chemin. « J’ai interrompu mes études au Conservatoire pour reprendre le restaurant de mes parents, mais la musique me démangeait. J’ai donc pris des cours particuliers de contrepoint et de composition avec Alain Craens. Un jour, il m’a informé que l’Opéra de Gand (aujourd’hui l’Opéra-ballet de Flandre) cherchait un bibliothécaire. J’ai tenté ma chance, et j’ai été engagé. Après un contrat temporaire d’un mois, un poste s’est libéré au Chœur et Orchestre de la radio flamande (aujourd’hui le Brussels Philharmonic pour la partie instrumentale). Au bout d’un an et demi, l’intendant, Dries Sel, m’a proposé de prendre en charge la coordination artistique du chœur. Et c’est ainsi que tout a commencé. »