Comment Arvo Pärt réussit-il encore à nous émouvoir, à nous convaincre, à nous extasier ? Est-ce l’actualité, l’engagement social qui transparaît dans sa musique ? La polarisation religieuse, mais aussi les messages universels tels que la paix, la tolérance, l’amour ? Quelle qu’en soit la raison, Pärt parvient comme nul autre à toucher notre corde sensible, avec son langage bien à lui qui nous va droit au cœur.

Le paradis est perdu : voilà la complainte d’Adam’s Lament – mais l’espoir brille encore au bout du tunnel. Pärt nous montre la voie dans Como cierva sedienta : sans cesse déchiré entre souffrance et consolation, découragement et résilience, désespoir et espérance, c’est la réconciliation qui nous attend. La fin s’accompagne d’un dernier message : Da Pacem Domine – Seigneur, donne-nous la paix.

„As the hart panteth after the water brooks,
so panteth my soul after thee, O God.
My soul thirsteth for God, for the living God.

Why art thou cast down, O my soul?
and why art thou disquieted in me?
hope thou in God:
for I shall yet praise him
for the help of his countenance, and my God. “