Le compositeur et chef d’orchestre écossais James MacMillan (né en 1959) est l’un des créateurs les plus influents de notre époque. Ses œuvres sont jouées dans le monde entier, et son nom figure aux côtés d’Arvo Pärt et de John Williams dans le classement annuel des compositeurs vivants les plus interprétés. Et ce, avec un œuvre presque exclusivement inspiré par la foi.

Pas encore familier avec sa musique ? Pas de souci : nous avons rassemblé pour vous quelques faits essentiels.

Les débuts

Dans son ouvrage A Scots Song: A Life of Music, écrit à l’occasion de son soixantième anniversaire, MacMillan raconte comment tout a commencé. Son grand-père l’emmenait, alors qu’il n’était qu’un petit garçon, aux répétitions de la fanfare locale et du chœur paroissial. Il lui fit découvrir les chants liturgiques et l’encouragea à jouer du cornet et de l’orgue. C’est là que germa l’amour de MacMillan pour la musique liturgique ainsi que son engagement social.

Racines musicales

Le langage musical de MacMillan puise ses racines dans les traditions écossaise et celtique, tout en reflétant l’influence de sa foi catholique, de l’œuvre sacrée de Palestrina et de Bach, ainsi que des musiques scandinave et est-européenne. Il a composé plusieurs symphonies et concertos, quelques opéras et une part considérable de musique chorale. À travers tout ce répertoire, la foi et la spiritualité forment un fil conducteur :

« Je ne cherche pas la gloire mais la profondeur, cela a toujours été le cas. Qu’il s’agisse d’une œuvre religieuse ou profane, la musique est un art spirituel qui ouvre des portes vers l’indicible, ce que certains décriraient comme le divin. »

Un succès international

L’exécution de The Confession of Isabel Gowdie aux BBC Proms de 1990 marqua son véritable essor international. Ce requiem symphonique raconte l’histoire authentique d’une Écossaise condamnée à mort pour sorcellerie en 1662. La création, diffusée en direct à la radio et à la télévision, fit grande impression. Dès lors, les commandes affluèrent. Il composa ainsi son premier concerto pour percussions, Veni, Veni, Emmanuel, pour Evelyn Glennie, un Concerto pour violoncelle à la demande de Mstislav Rostropovitch, et un Stabat Mater pour The Sixteen. En 2009, à la demande d’Amuz, il écrivit une relecture contemporaine du grand classique du répertoire choral liturgique, le Miserere de Gregorio Allegri. Autre œuvre singulière : A Scotch Bestiary, créé pour l’inauguration du nouvel orgue de la Walt Disney Concert Hall à Los Angeles. En 2022, MacMillan suivit les pas de compositeurs tels que Henry Purcell et Thomas Morley avec l’hymne Who Shall Separate Us?, écrit pour les funérailles d’État de la reine Élisabeth II.

Compositeur et chef d’orchestre

MacMillan n’est pas seulement compositeur, mais également un chef d’orchestre très sollicité. On l’invite aux quatre coins du monde, du BBC Scottish Symphony au Los Angeles Philharmonic. À partir de 2000, il fut pendant neuf ans compositeur associé et chef invité principal auprès du BBC Philharmonic. En 2019, il se rendit en Belgique pour une série de concerts exceptionnels avec le Vlaams Radiokoor autour de sa propre œuvre Seven Angels. En 2025, il reviendra diriger le chœur dans deux concerts consacrés à ses compositions et à celles d’Arvo Pärt.

Sir MacMillan

Depuis 2015, MacMillan peut faire précéder son nom du titre de Sir, après son admission dans la Queen’s Birthday Honours List. Ce n’était pas sa première visite à Buckingham Palace : dès 2004, il y avait été nommé Commander of the Order of the British Empire. Par la suite, d’autres distinctions remarquables lui furent attribuées : en 2019, The Guardianplaça son Stabat Mater au 23e rang de la liste des plus grandes œuvres musicales du XXIe siècle, et en 2024 il devint le 26e compositeur à être nommé Fellow de The Ivors Academy.



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